Il s’agit d’une étude (confiée à l’architecte du Patrimoine Thomas Bricheux) pour redonner du lustre aux décors peints à même la pierre qui ornent la collégiale Saint-Barnard et ont été ternis au fil des ans.
Les peintures originelles du 14e siècle ont parfois été recouvertes d’un badigeon ou d’une interprétation lors des siècles suivants. On doit étudier de près, passer une éponge humide, tester, évaluer sur une portion minuscule et périphérique de la peinture si on garde par exemple une illustration du 19e s. ou si on va retrouver celle du 14e s. Un choix soumis à la décision des autorités, Ville, Comité scientifique de la DRAC.
« Le début d’une grande aventure »
Après le Calvaire des Récollets, la Tour Jacquemart, la Maison du Mouton, le projet de la Ville, comme l’explique Laurent Jacquot, est de restaurer la collégiale du sol jusqu’aux voûtes. La richesse de ce patrimoine inclut le bâti, le mobilier, les décors peints. Éric Olivier-Drure, pour le Service du patrimoine de la Ville de Romans, explique le lancement de deux grandes études de juin à novembre. La pierre, sur l’ensemble des façades : la mollasse est parfois en mauvais état ; exposée au vent, elle retourne à l’état de sable. On répertorie les pierres endommagées et on évalue le coût pour en remplacer le strict nécessaire. Le 2e sujet est l’étude de tous les décors peints (à même la pierre, ce ne sont pas des fresques), dans le chœur, la nef, les petites chapelles. C’est là qu’interviennent les restauratrices, la lyonnaise Florence Cremer et l’ardéchoise Natacha Akin. Juchées sur des nacelles atteignant la hauteur de 27 m, elles partent à la découverte de scènes figurées représentant les apôtres, Salomon ou Moïse. Le décor du début 14e s. est-il stable ? Existe-t-il des soulèvements, des altérations actives ? Une partie du chœur a été restaurée dans les années 70, avec quelles techniques ? Que va-t-on faire ? Comment ? À quel prix ?
Après l’évaluation, le temps de l’action sera long, mais, avec une valorisation par des visites d’une collégiale rutilante, quelle belle vitrine pour la ville de Romans !
Claude Ferrieux
Le chiffre : 130 000 € le coût des diagnostics (État : 50% +Région, Dép. mécénat, Ville)
Dans une ruelle au nom pittoresque venu d’anciennes légendes, quoi de mieux qu'un peu de magie poétique et artistique ? Dès l’entrée de l’immeuble, laquelle ouvre sur le parc René Char, un panneau mural dont les tons bleus rappellent le décor extérieur interpelle le visiteur. De grands carrés coupés en diagonale alternent le classicisme des céramiques à la folie de lumière et relief des mosaïques.
Un projet de VR Habitat
Comme l’explique Laurent Jacquot (vice-président), sous la devise « Bien vivre ensemble », on fait participer les habitants à l’embellissement de l’habitat. Ils furent 13 volontaires à fréquenter la quinzaine d’ateliers qui, depuis janvier, alternaient céramique (Nadine Roux de l’atelier Terre Solo d’Orphée, rue Pêcherie) et mosaïque (Compagnie des allumeurs). Cela représente beaucoup de travail fait main, de difficultés surmontées au fur et à mesure, de rencontres, de joie de créer librement, comme l’explique Évelyne, une bénévole.
La Bricothèque-Soliha s’est, elle, consacrée à la réalisation de décors peints sur les boîtes aux lettres et à imprimer une phrase forte du poète René Char en lettres peintes sur la tour d’escalier extérieur, qui fut répétée en boucle lors de l’inauguration par 5 récitants à en devenir une maxime.
Claude Ferrieux
Légende photo : Les participants devant une de leurs œuvres
Le centre historique de Romans est attrayant par son patrimoine, ses belles pierres sculptées, mais, cette fois c’est une visite axée sur les jolies vitrines, les locaux naguère abandonnés qui brillent de nouveau, qui nous est proposée. Elle part de la boutique de Sylvain Estran, située au 21 rue Mathieu-de-la-Drôme. Issu d’une famille romanaise, ce créateur de robes, essentiellement de mariées, après des séjours à Londres et Paris, s’est décidé au moment du Covid à revenir au pays de son père. Il juge l’endroit idéal pour sa qualité de vie, l’agrément du quartier historique, pour les facilités données par la Ville à acquérir un local commercial avec un loyer raisonnable et l’aide obtenue pour ses démarches. Il s’est créé un petit réseau grâce à Instagram et envisage de proposer l’e-learning à des personnes qui n’ont pas beaucoup de temps. Les locaux sont agréables et les robes sont belles, faites sur mesure, originales grâce à une création personnalisée. Trois rendez-vous suffisent. Parfois le couturier se déplace au domicile du client. Il s’approvisionne en tissu dans la Loire et en Italie. Il dit avoir connu la belle époque du centre de Romans, puis sa chute, et, depuis quelques années, son renouveau.
Au cœur du sujet
La genèse du projet par Mme le Maire
M-H Thoraval vient de recevoir à Paris, en marge du Salon des Maires de novembre dernier, au nom de la ville de Romans, le Prix « Ma ville, Mon artisan » et elle recueille les félicitations de Frédéric Régnier, président de la CMA Drôme (Chambre des Métiers et de l’Artisanat). Ce prix est décerné nationalement par les CMA en partenariat avec Médicis (mutuelle retraite). Et, selon F. Régnier, il est bien mérité car le nombre des entreprises artisanales a progressé à Romans de 22% entre 2018 et 2022. (L’image en est valorisée lors de Journées Européennes des Métiers d’Art.)
Mme Thoraval rappelle que depuis 2018 le dispositif Shop in Romans jalonne le centre historique. Au départ, pour tester la fiabilité du projet, on a monté une opération de boutiques éphémères d’artisanat d’art. Et on en a constaté le succès par un flux accru de fréquentation de la Côte Jacquemart et de la rue Mathieu-de-la-Drôme. À partir de là, il a fallu convaincre chaque propriétaire d’investir pour rendre les locaux adaptés à la location, avec, en contrepartie l’assurance d’un bail (commerce : 2 ans ; artisanat : 3 ans). Ensuite, la Ville lance un appel à projet très exigeant pour l’artisanat d’art, opère une sélection et fournit une aide pour le loyer. Dès lors, on vient dans le centre historique visiter en quelque sorte ces cabinets de curiosités où vivre une expérience, une émotion. Au terme du bail, l’artisan garde le local ou bien reçoit une aide pour trouver plus grand. Selon l’estimation de Mme le Maire, l’investissement qui est fait en parallèle pour le patrimoine fait bénéficier les commerçants d’un retour 30 fois supérieur.
On dénombre 18 artisans installés, 13 locaux rénovés (700 m2), 15 artisans sortis du dispositif sont restés sur place, et 3 ont émigré ailleurs à Romans.
M-H Thoraval indique que quatre personnes des services municipaux travaillent au projet ; que le lien entre artisanat et centre-ville est synonyme d’efficacité et de simplification administrative ; que les 20 000 € investis par la Ville sont une « somme dérisoire » par rapport au prix d’une campagne de communication ; que les boutiques installées ou déplacées dans la ville créent de l’emploi (3 sont en cours d’installation avec des projets très qualificatifs) ; que le taux de vacance commerciale a été divisé par 2 (il devient difficile de trouver un local vide) ; que la clé du succès a été le positionnement à un haut niveau d’exigences dès le départ de l’action.
Petit périple en centre-ville
Il suffit de traverser la rue pour trouver la lumière et l’élégance, chez Margaux Morel
(Graines de couleur), où l’on découvrira les bijoux Janoé, d’inspiration nature (Margaux a travaillé dans les parcs animaliers), faits avec des chutes de cuir recyclées ainsi qu’un atelier d’art (aquarelle) destiné aux adultes.
Place Fontaine Couverte, la Ville a racheté des locaux en rez-de-chaussée destinés à accueillir un hôtel d’art avec des cours dans les disciplines artistiques pour adultes et jeunes, censé drainer une clientèle nouvelle. Une brocante sera ouverte en janvier au bas de la Côte Jacquemart et au 13 de cette même rue, on visitera l’atelier de restauration de meubles de Myriam Delétoile
intitulé : « La Confidente ». Oui, vous connaissez. Ces petits canapés circulaires style Second Empire et genre film d'espionnage où les deux convives se tournent le dos. Eh bien Myriam Delétoile, lauréate de l’appel à projet, ancienne membre des compagnons du devoir ayant travaillé pour de grandes marques comme Channel ou Hermès, les restaure, ainsi que plein d’autre mobilier de prestige.
Plus haut dans la Côte, on revisitera l’Artisanoscope qui héberge trois artisans à demeure et une vingtaine d’exposants ;
Dominique Fave y présente ses créations textiles.
La bijouterie La jolie Française est tenue par Bénédicte Guichard
qui taille, entre autres, des roches brutes rapportées du Vercors. Elle travaille sur mesure et à la commande sur l’acier inoxydable, l’argent, et vante un savoir-faire français tout à fait original. Satisfaite de son installation, elle profite depuis deux ans de locaux appropriés dans une bonne ambiance entre commerçants.
Un peu plus haut encore dans la Côte, Lili Blachon
vient d’installer son enseigne de vente de vêtements d’occasion et d’accessoires (écharpe, chapeaux, et aussi chemises) intitulée : Ghost Town. Elle propose un petit stock neuf en matières naturelles et pourvu de pièces rares de collection.
La période est propice. Où peut-on trouver mieux pour sortir des chemins battus de la grande distribution ?
Claude Ferrieux
Le dépaysement était total. Une brise légère, venue de l’est, avait poussé ses accents caucasiens jusqu’à la salle de Cordeliers. Relayée par les mélodies des duduks, les cordes des kanouns et leurs sonorités orientales. Et les costumes, les danses, transportaient le spectateur au loin, vers ce petit pays qu’est l’Arménie, au-delà des confins de l’Europe, si cher à beaucoup de Romanais et de Valentinois. Mais c’était un spectacle mixte, franco-arménien, puisque composé des prestations de groupes de danses et d’orchestres issus de la ville de Vardenis, jumelée avec Romans (avec l'orchestre traditionnel et le groupe de danse Sassoun) et de Valence (groupe de danse Ara et Anahit et élèves de duduk du Conservatoire).
On fêtait les dix années des échanges entre villes drômoises et arméniennes, et aussi celles de l 'Académie franco-arménienne de Valence qui œuvre pour deux disciplines : la danse et la musique. Elle inclut une classe du Conservatoire de VR Agglo où l'on étudie un instrument bien particulier : le duduk, sorte de haut-bois à double anche. Ouvert à tous, ce cours comprend 25 élèves. C'est un instrument typiquement arménien qui peut être joué en solo ou au sein d'un orchestre pour tout type de musique. On devait entendre également, lors du spectacle, le son du kanoun, instrument similaire à une cythare, lui aussi originaire du Caucase.
La présentation du spectacle
Elle était bilingue et rappelait l’historique des échanges et de la création de l’Académie, ainsi que la participation de certains de ses jeunes élèves à des concerts en Arménie.
L’adjointe au maire de Vardenis soulignait l'importance de ces échanges, remettait une médaille et un tableau créé par les élèves de l'école d'art d'Erevan aux représentants du maire de Romans et au directeur de l’Académie valentinoise Taron Karapetian.
Au nom de la municipalité romanaise, s’exprimaient les conseillers municipaux : Kristofer Banc révélait sa culture philosophique en citant Platon : « la musique donne une âme à nos cœurs » (les théories du philosophe antique ont aussi inspiré la Renaissance italienne) ; puis affirmait que cette manifestation n’était que le début d'une nouvelle aventure des échanges qui représentent la démocratie par la culture ; et Philippine Gault rappelait la complexité de l’organisation et constatait que l’Arménie est une terre riche de talents musicaux. Ensuite, survenait le cadeau romanais en phase avec les nourritures terrestres puisque constitué par du vin.
Le concert
Il débutait avec les duduks valentinois dont le son plutôt aigu se prolonge par un vibrato étonnant et mélodieux. Puis apparaissaient les kanouns, eux aussi accompagnés d'une percussion manuelle prédominante, d'un duduk et d'une sorte de violoncelle, qui provoquaient un dépaysement total, non sans parenté avec ces bandes sonores de films qui se déroulent en Orient. Une musique arménienne saisissante, spectaculaire, par ses rythmes et ses sonorités, qui peut, cependant, paraître un peu lancinante à la longue. En tout cas, les jeunes musiciens maîtrisent parfaitement la technique. Ensuite, les danses rythmées donnaient élan et vigueur à ce spectacle.
La manifestation avait aussi un but humanitaire puisque la recette issue du prix modique de l'entrée sera consacrée à l'aide aux populations sinistrées de l'Est-arménien.
Claude Ferrieux
Tel était le thème annoncé pour le spectacle de samedi au plein air des jardins du musée c’est-à-dire dans le cadre solennel de l’ancien couvent de la Visitation. Des étoiles, entendues au sens propre, il n’en manquait pas dans le ciel de cette soirée à la météo clémente. Mais, brillaient sur la scène les talentueuses sœurs Siranossian, Astrig (violoncelliste reconnue) et Chouchane (violoniste qui conduit également une carrière internationale). Elles allaient être accompagnées (lors des deux soirées) par : Emmanuel Rossfelder (guitare), Félicien Brut (accordéon), Edouard Macarez (contrebasse), Nathanaël Gouin (piano), pour un programme on ne peut plus éclectique allant de Paganini à Piazzolla, en passant par Georges Moustaki ou Georges Bizet.
Qu’il nous soit concédé de saluer l’introduction de cet instrument souvent considéré avec méfiance ou dédain, qu’est l’accordéon. (À noter qu’au pays de Verdi, on a conservé la tradition des accordéons à touches piano, ce qui permet à des musiciens, pianistes de formation, d’y démontrer, outre la virtuosité, le sens de la nuance et leur respect de l’art musical, même s’il est populaire.)
La poésie avait droit de cité grâce à Alexandre Risso, comédien lecteur de beaux textes comme ceux d’Arthur Rimbaud.
Les Musicades Romanesques
C’était la première présentation en ces lieux, du festival organisé par l’association “Les Musicades Romanesques”, et ceci, après trois ans d’une interruption due aux événements climatiques et sanitaires.
Selon Roger Macia, président de l'association, le public a répondu présent car il connaît le besoin d'un moment de respiration, ce qui est bien l'objectif de la soirée. Sortir de nouveau pour participer à un moment musical d'exception, éclectique entre classique et variétés, comme par exemple le concerto d'Aranjuez (du compositeur espagnol Joaquín Rodrigo), qui est repris par la partition musicale de « Je vais t'aimer » de Michel Sardou.
Un panel d'artistes construit autour des sœurs Siranossian avec, par exemple, le guitariste brillant et sensible qu'est Émmanuel Rossfelder, soliste sur toutes les belles scènes comme les « Folies de Nantes ».
Au départ, cette organisation était une affaire de copains pour accueillir des artistes « magiques, jeunes, pétillants », selon les mots de Roger Macia, des artistes entre lesquels existe une empathie pour une belle soirée et un week-end musical réussi.
La soirée de samedi
Elle était ouverte par Bernard Myet, vice-président de MR et ancien président de la SACEM, après que Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans, ait remercié l'ensemble des personnes ayant œuvré en collaboration avec les services de la ville. Puis, elle rendait un hommage appuyé à la famille Siranossian qui porte haut et loin les couleurs de Romans mais ne l'oublie pas. Alexandre Siranossian, outre sa compétence, a apporté de l'humain à la direction de l'École Nationale de musique et de danse de notre ville. Enfin, le cadre de l'ancien couvent où résidaient les sœurs de la Visitation, des contemplatives, a de quoi inspirer le spectateur et l'inciter à admirer chaque étoile présente sur scène. Roger Myet remerciait l'ensemble des élus et le mécène Jean-Pierre Gagneux, directeur de 6e Sens Promotion, puis il soulignait à quel point l'identité arménienne est maintenant soudée à celle de Romans.
Le spectacle
Il débutait et s'entrecoupait des évocations poétiques impeccables d'Alexandre Risso pour laisser place à des exécutions magistrales de Nathanaël Gouin au piano, qui bénéficiait d'une acoustique remarquable et puissante. Celle-ci permettait également aux instruments plus légers, tels que le violoncelle d'Astrig Siranossian, le violon de Chouchane, sa sœur et la guitare d’Emmanuel Rossfelder, d'exprimer leur excellence.
Un concert de grande qualité.
Et les étoiles allaient être en folie le lendemain, dimanche.
Claude Ferrieux
Spécialisée en design industriel, Astrick Goussian-Yakhinian revient à ses premières amours artistiques que sont les créations libres. C’est la vie que cette artiste formée en Arménie à l’Institut National des Beaux Arts d’Erevan nous propose, filtrée par le prisme de la période contemporaine, mitigée mais non dénuée d’espoir.
La peinture, une passion
Installée depuis fort longtemps dans notre région (son atelier occupe une dépendance des locaux de l’Amicale des Arméniens Chemin des Bœufs à Romans), Astrick Goussian-Yakhinian a présenté de nombreuses expositions de ses œuvres et vendu à l’international. Nécessité vitale pour elle, la peinture lui permet de cristalliser sa perception de la vie et de la traduire en langage visuel. « Je sens, dit-elle, et je transmets comme si j’écrivais un poème, avec des couleurs, des lignes. »
Il est toujours hasardeux de classifier des créations artistiques, dont l’essentiel est qu’elles touchent le spectateur. Peut-on parler de réalisme ou d’art abstrait à propos de ses œuvres ? Astrick Goussian-Yakhinian évoque un langage constitué d'une variété de rencontres et d'échanges : entre lignes et couleurs, réalisme et abstraction, mouvement et immobilité.
L’aspect autobiographique est présent et peut concerner des épisodes de vie personnelle ou bien l’Arménie, victime de bien des tourments géologiques ou politiques. La réalité contemporaine est souvent poignante. Mais, à l’opposé, elle peut être douce : la poésie de la vie, l’amour, les fleurs, touchent l’artiste.
Une expo lumineuse, une variété de thèmes
« Que de lumière, on en prend plein les yeux », réagit spontanément une spectatrice.
Le tremblement de terre en Arménie hante un tableau où réalisme et symbolisme se rencontrent : une fenêtre, les larmes qui ruissellent, retrouvent le refuge figuré par le Pont Vieux de Romans. Les hommes se rapprochent dans : Voisinage. Le masque vénitien nous intrigue. Une bulle de silence vient au spectateur, avec ses poissons. Place à la joie de vivre au vin et à la grenade couleur de l’Arménie. Voici l’Amour (que représente un couple), illustré par des accords de musique et des tons bleus. Et puis des fleurs, aux couleurs vives, symbole de vie, seront suivies du masque Covid et des fleurs sombres de la maladie.
Les supports sont : huiles, acryliques, gouaches, techniques mixtes et collages.
Claude Ferrieux
J'avais lu, il y a quelque temps, que les vitraux de la façade, détruits par la tempête de grêle de 2019, seraient restaurés selon le style moderne qui était le leur (sans doute différent de ce qui apparaissait au moyen-âge).
Or, l'on sait que l'art du vitrail fut et est typiquement français, comme en témoignent les nombreuses églises et cathédrales d'Italie qui firent appel à des artisans-artistes de notre pays. Dans les ateliers, on y consacrait beaucoup d'énergie, on y passait beaucoup de temps, le denier ecclésiastique y dédiait des sommes considérables. Il en résulte ces vitraux magnifiques qui scintillent, brillent, resplendissent sous les rayons du soleil tout en racontant l'histoire des Evangiles.
L'époque moderne n'a plus cette capacité et je m'attendais à être peut-être déçu. Mais ce ne fut pas le cas. Loin de là. De ces scènes stylisées, il se dégage une harmonie de lumière, des lignes très flatteuses pour le regard. Le vitrail a perdu sa vocation pédagogique, mais, franchement, qui s'en soucie ?
Un espace de beauté qui magnifie la nef gothique de Saint-Barnard.
A gauche les vitraux modernes, à droite : une composition plus ancienne