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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 18:05
En arrière-plan, une restauratrice en action

Il s’agit d’une étude (confiée à l’architecte du Patrimoine Thomas Bricheux) pour redonner du lustre aux décors peints à même la pierre qui ornent la collégiale Saint-Barnard et ont été ternis au fil des ans.

Les peintures originelles du 14e siècle ont parfois été recouvertes d’un badigeon ou d’une interprétation lors des siècles suivants. On doit étudier de près, passer une éponge humide, tester, évaluer sur une portion minuscule et périphérique de la peinture si on garde par exemple une illustration du 19e s. ou si on va retrouver celle du 14e s. Un choix soumis à la décision des autorités, Ville, Comité scientifique de la DRAC.

« Le début d’une grande aventure »

Après le Calvaire des Récollets, la Tour Jacquemart, la Maison du Mouton, le projet de la Ville, comme l’explique Laurent Jacquot, est de restaurer la collégiale du sol jusqu’aux voûtes. La richesse de ce patrimoine inclut le bâti, le mobilier, les décors peints. Éric Olivier-Drure, pour le Service du patrimoine de la Ville de Romans, explique le lancement de deux grandes études de juin à novembre. La pierre, sur l’ensemble des façades : la mollasse est parfois en mauvais état ; exposée au vent, elle retourne à l’état de sable. On répertorie les pierres endommagées et on évalue le coût pour en remplacer le strict nécessaire. Le 2e sujet est l’étude de tous les décors peints (à même la pierre, ce ne sont pas des fresques), dans le chœur, la nef, les petites chapelles. C’est là qu’interviennent les restauratrices, la lyonnaise Florence Cremer et l’ardéchoise Natacha Akin. Juchées sur des nacelles atteignant la hauteur de 27 m, elles partent à la découverte de scènes figurées représentant les apôtres, Salomon ou Moïse. Le décor du début 14e s. est-il stable ? Existe-t-il des soulèvements, des altérations actives ? Une partie du chœur a été restaurée dans les années 70, avec quelles techniques ? Que va-t-on faire ? Comment ? À quel prix ?

Après l’évaluation, le temps de l’action sera long, mais, avec une valorisation par des visites d’une collégiale rutilante, quelle belle vitrine pour la ville de Romans !

Claude Ferrieux

Le chiffre : 130 000 € le coût des diagnostics (État : 50% +Région, Dép. mécénat, Ville)

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