J'avais lu, il y a quelque temps, que les vitraux de la façade, détruits par la tempête de grêle de 2019, seraient restaurés selon le style moderne qui était le leur (sans doute différent de ce qui apparaissait au moyen-âge).
Or, l'on sait que l'art du vitrail fut et est typiquement français, comme en témoignent les nombreuses églises et cathédrales d'Italie qui firent appel à des artisans-artistes de notre pays. Dans les ateliers, on y consacrait beaucoup d'énergie, on y passait beaucoup de temps, le denier ecclésiastique y dédiait des sommes considérables. Il en résulte ces vitraux magnifiques qui scintillent, brillent, resplendissent sous les rayons du soleil tout en racontant l'histoire des Evangiles.
L'époque moderne n'a plus cette capacité et je m'attendais à être peut-être déçu. Mais ce ne fut pas le cas. Loin de là. De ces scènes stylisées, il se dégage une harmonie de lumière, des lignes très flatteuses pour le regard. Le vitrail a perdu sa vocation pédagogique, mais, franchement, qui s'en soucie ?
Un espace de beauté qui magnifie la nef gothique de Saint-Barnard.
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A gauche les vitraux modernes, à droite : une composition plus ancienne